Et si la Gen Z réinventait les règles de la fidélisation ?
On entend souvent : « Les jeunes partent au bout d’un an, pas besoin de réfléchir, c’est qu’ils ne veulent pas rester. » Mais si on regardait de près ce qu’ils disent vraiment ? Spoiler : ce n’est pas (toujours) une question d’argent.
Parce que quand un TJM par jour leur fait de l’oeil, qu’un poste plus flexible les attire ou qu’ils veulent du sens… l’argent ne suffit plus. Dans cet article, on lève le voile sur leurs vraies attentes, on comprend leurs signaux d’alerte, et on vous montre comment les retenir… sans augmenter tout le monde de suite.
Ce qu’on croit savoir… et ce qu’ils disent vraiment
On a tendance à penser que les jeunes quittent pour “trop peu payé”. Pas faux… mais pas tout à fait vrai. Deloitte rappelle : la rémunération importe, mais la Gen Z s’en soucie moins que les générations précédentes. Si on leur offre un job intéressant ou porteur de sens, ils sont prêts à faire des concessions. Pourtant, 74 % des Gen Zers affirment qu’un salaire trop bas peut les pousser à partir… mais derrière, ils placent d’autres causes : culture toxique, manque de reconnaissance, absence de perspectives .
Ils exigent un cadre humain, des feedbacks fréquents, du mentorat… et une direction qui a du sens.
Les 5 signaux d’alerte qu’ils captent mieux que vous
Avant même de penser à changer de job, les jeunes sonnent l’alarme dès le début :
- Absence de culture claire
Le Retention Index de la Gen Z chute dès que l’ambiance est perçue comme “non alignée” – culture dégradée = turnover garanti. - Pas de feedback, pas de progrès
Dans une étude Deloitte, 60 % des Gen Zers disent vouloir que leur manager se préoccupe de leur bien-être. - Manque de perspectives
70 % des jeunes diplômés s’attendent à une promotion dans les 18 mois — et si ça ne vient pas, ils partent. - Burn-out express
91 % de la Gen Z rapportent des symptômes de stress ; le manque de soutien structurel les pousse rapidement « hors jeu » - Valeurs et engagement social
44 % renoncent à un job si l’entreprise ne correspond pas à leurs convictions . Pour eux, ce n’est pas du blabla : c’est une exigence.
Fidéliser les jeunes, c’est une question de posture, pas de package
On l’a vu : les jeunes savent ce qu’ils veulent. Et surtout, ce qu’ils ne veulent plus.
Mais bonne nouvelle : il ne faut pas forcément une politique RH démesurée pour les retenir. Il faut une posture claire, des actes concrets, et surtout, de la considération. Voici ce qui fait vraiment la différence dans leur fidélisation 👇
✅ La régularité des feedbacks
Ils ne veulent pas attendre un entretien annuel pour savoir où ils en sont.
Ils attendent un manager qui les aide à progresser au quotidien, avec bienveillance et clarté.
💡 Un point toutes les deux semaines, même informel, ça change tout.
✅ Une vraie place à la table
Ils veulent comprendre pourquoi ils font ce qu’ils font.
Avoir de la visibilité sur les projets, sentir que leur avis compte, qu’ils ne sont pas “juste un junior”.
💡 Les embarquer dans les décisions qui les concernent : un levier d’engagement énorme.
✅ Des rituels managériaux structurants
Pas besoin de baby-foot pour créer du lien.
Un petit-déj d’équipe régulier, un moment pour partager les galères et les fiertés du mois…
💡 Ces rituels simples construisent un attachement fort à l’équipe.
✅ Des signes d’attention personnalisés
Un mot manuscrit après une période chargée.
Un message Slack qui félicite publiquement.
💡 Ce sont ces gestes-là qu’ils retiennent. Et qui les font rester.
✅ Une vraie prise en compte de leur équilibre
Horaires souples, télétravail modulé, vraie écoute en cas de surcharge.
💡 Montrer qu’on tient à eux en tant que personnes, pas juste en tant que productivité.
Et si on leur posait (vraiment) la question ?
Le plus grand piège, c’est de croire qu’on sait ce qu’ils veulent. Alors que souvent, il suffirait… de leur demander. Pas via un baromètre RH froid et anonyme. Mais dans une vraie discussion. Un moment sincère. Une boucle de feedback qui sert à quelque chose.
Fidéliser les jeunes, ce n’est pas les couvrir de goodies ou leur promettre des évolutions éclairs. C’est leur prouver, jour après jour, qu’ils comptent. Qu’ils ont leur place. Qu’on est prêt à les faire grandir. Et surtout, qu’on les considère comme des partenaires, pas comme des “volatiles”.
Les jeunes ne s’en vont pas “parce qu’ils sont jeunes”.
Ils s’en vont quand :
❌ on ne les écoute pas,
❌ on ne les implique pas,
❌ on ne les fait pas progresser.
Ils restent quand :
✅ ils sentent qu’on croit en eux,
✅ qu’on valorise ce qu’ils apportent,
✅ et qu’on leur parle avec sincérité.
La fidélisation, ce n’est pas une génération contre une autre. C’est une question de posture, d’attention, de lien. Et là-dessus, aucune augmentation ne remplacera jamais une vraie relation.
